Alors que les récits d’attente et de longs délais d’immigration se succèdent depuis plusieurs mois, voire plusieurs années, le gouvernement fédéral annonce qu’il engage plus de personnel au sein de son ministère pour venir à bout des demandes d’immigration qui ont dépassé de loin les délais de traitement normaux.
D’ici la fin de l’automne, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada indique qu’il aura embauché près de 1250 autres employés afin d’augmenter sa capacité de traitement et de s’attaquer aux arriérés à court terme.
À la fin de juillet, environ 54 % des demandes d’immigration reçues étaient considérées comme ayant pris du retard, d’après le gouvernement.
Notre objectif est de réduire les demandes qui sont dans nos banques depuis plus longtemps que nos normes de service, déclare le Ministère.
Ce dernier réitère notamment que la pandémie, la réponse aux crises humanitaires et la mise à jour de technologies vieillissantes pour répondre aux demandes ont entraîné l’allongement des temps d’attente.
Un couple de dos.
À la fin de 2021, le ministre de l’Immigration, Sean Fraser, a déclaré qu’il pourrait falloir deux ans pour tenir sa promesse de faire venir 40 000 réfugiés afghans au Canada.
Avocate à Montréal, Caroline Turcotte-Brûlé constate que, depuis plus de deux ans, les délais rallongent dans la majorité des demandes d’immigration et que la communication avec le Ministère est quasi impossible.
« La différence, surtout, c’est que depuis la COVID-19, les délais de traitement sont plus imprévisibles. Avant, lorsqu’un dossier était hors délai, on pouvait contacter Immigration Canada pour demander des comptes. Maintenant, c’est impossible, les délais affichés ne servent presque plus à rien. »